Menu
Libération
Interview

«Il faut y voir un progrès de la transparence»

Article réservé aux abonnés
Benoist Apparu, secrétaire d’Etat au Logement, défend les micropartis, car ils sont contrôlés :
Benoist Apparu le 3 février à l'Assemblée nationale (© AFP Francois Guillot)
publié le 26 juillet 2010 à 0h00

Secrétaire d'Etat chargé du Logement et de l'Urbanisme, Benoist Apparu a été un des premiers à créer, alors qu'il était député (UMP) de la 4e circonscription de la Marne, un microparti pour financer son activité politique. Il justifie ce choix, au nom de la transparence.

A gauche, mais aussi à l’UMP, des voix s’élèvent pour demander la suppression des micropartis. Qu’en dites-vous ?

Je suis outré par ce que j'entends sur les micropartis. Le parti, quelle que soit sa taille, c'est une garantie de transparence. Le supprimer, c'est retourner à l'âge de pierre de la vie politique. C'est-à-dire au règne des associations loi de 1901. Désirs d'avenir de Ségolène Royal en est le parfait exemple. Dans ce système, il n'y a pas de déclaration obligatoire, pas de contrôle de commissaires aux comptes. Il n'a y aucune limite aux dons et rien n'interdit le financement par les entreprises. C'est le degré zéro de la transparence. Benoît Hamon [porte-parole du Parti socialiste, ndlr] veut-il nous imposer ce modèle ? C'est juste n'importe quoi. Chacun peut se procurer la liste des partis. Il suffit de consulter les rapports de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques. Dans la multitude des associations en tous genres, il est impossible de repérer celles qui sont entièrement dédiées au soutien d'un élu local, mais il y en a.

Pourquoi avoir créé votre parti, l’Association de soutien à l’action de Benoist Apparu ?

C’était le choix le plus transparent et le plus protecteur, car contrôlé chaque année pour financer mes activités politique au niveau local. Je l’ai fait il y a un an et demi, bien avant mon entrée au gouvernement. J’en avais beso