Les micropartis sont nés avec les lois sur le financement de la vie politiques de 1990 et 1995, qui ont introduit le financement public et limité le montant des dons que l'on pouvait faire aux partis. Lesquels y ont vu un moyen de diversifier leurs sources de financement sans contrevenir à la loi. Pour François Logerot, le président de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), la multiplication de ces petites officines constitue «un détournement de l'esprit de la loi. Elle n'est pas conforme à l'intention du législateur».
Reste que, dès qu’une association en fait la demande et respecte quelques critères simples, la CNCCFP l’agrée comme parti politique. Elle peut alors percevoir des financements publics, et des dons de personnes physiques dans la limite de 7 500 euros par an et par parti, ou de 4 600 euros par candidat pour le financement des campagnes. Les dons de personnes morales ou d’entreprises sont, eux, interdits. Quant aux aides publiques, elles sont soumises à des règles strictes et très encadrés.
Ainsi les frais de campagne électorale sont remboursés par l’Etat dans la limite d’un plafond, selon le type d’élections. Aux législatives le montant est fixé à 38 000 euros majorés de 0,15 euro par habitant de la circonscription, et affecté d’un coefficient majorateur de 1,12. Aux présidentielles, le plafond des dépenses est fixé à 16 millions d’euros pour le premier tour et à 21,5 millions d’euros pour le second.
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