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Billet

Gens du voyage : quand Sarkozy bafouait la loi

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publié le 30 juillet 2010 à 0h00

Brice Hortefeux, qui «ne veu[t] stigmatiser personne», a défendu bec et ongles, hier matin sur RTL, les mesures répressives décidées à l'Elysée à l'encontre des gens du voyage et des Roms. A propos des communes coupables de ne pas réaliser les aires d'accueil prévues par la loi de juillet 2000, le ministre de l'Intérieur assure qu'«il y a des possibilités d'encourager, d'inciter et puis parfois d'agir avec plus de fermeté, de façon à ce que ces aires» soient effectivement créées, afin que les gens du voyage puissent stationner en toute légalité. Concernant ce non-respect de la loi par les collectivités, le maire (PS) de Colombes (Hauts-de-Seine), Philippe Sarre, rappelle dans un communiqué les faits d'armes d'un certain Sarkozy Nicolas. A l'époque où il présidait le conseil général des Hauts-de-Seine (entre 2004 et 2007), celui-ci n'a «jamais réuni» la commission départementale consultative des gens du voyage. Or, dans les départements, cette instance joue un rôle moteur dans la création des aires. Pas de réunion de la commission, et voilà la loi de juillet 2000 bafouée. C'est exactement ce qui s'est passé dans les Hauts-de-Seine, fief historique de l'UMP. «Pourtant les nécessités d'aujourd'hui en termes de stationnement existaient déjà à l'époque», souligne Philippe Sarre. A ce jour, sur les 300 places prévues dans ce département, seules 28 ont été réalisées, justement dans la commune de Colombes. Hier, Brice Hortefeux a invité les commun