Le 20 juillet, dans le cadre du dossier Terra Nova, trois responsables socialistes, Daniel Goldberg, Sandrine Mazetier et Mehdi Ouraoui, en appelaient à une «République exemplaire». Richard Maillé, député UMP, leur répond.

Il n’a jamais été et ne sera jamais agréable d’être dans une opposition parlementaire. Cependant, lorsque l’on se retrouve dans cette situation, il ne faut céder ni à la facilité ni à la démagogie. Notre famille politique a connu cette situation délicate et la connaîtra sûrement, à nouveau. Malheureusement pour notre démocratie, la vie politique française ne semble plus rythmée aujourd’hui que par une seule chose : la polémique. La polémique la plus virulente possible, la plus stérile aussi. L’opposition a fait de la polémique l’axe central de sa stratégie. Des propositions, des débats de fond ? Point. Par contre, chaque semaine doit avoir sa nouvelle polémique.

Cette stratégie a été fixée au moment du débat parlementaire sur les dérogations au repos dominical. Auteur et rapporteur de la proposition de loi, j'ai été accusé de tous les maux. «Si ce texte passe, toute la France sera obligée de travailler le dimanche !» hurlaient des tribuns socialistes enfiévrés. Aujourd'hui, le texte est entré en application et l'on peut voir que, comme annoncé, ses effets restent extrêmement ciblés et modestes. Peu importe, il fallait monter une polémique à tout prix.

Dans leur tribune, les trois responsables socialistes nous parlent d’exemplarité ét