Salve de tirs contre le parti socialiste à la sortie du Conseil des ministres, ce mardi matin. Plusieurs membres du gouvernement ont justifié leur volonté d'étendre les possibilités de déchéance de la nationalité, en affirmant que la gauche, en son temps, avait agit de manière similaire. Et de citer la loi Guigou datant de 1998, désormais au cœur de la polémique.
C'est Nicolas Sarkozy qui a donné le ton, d'après Nadine Morano: le chef de l'Etat «a fait quelques remarques et quelques allusions notamment à Mme Guigou (Elisabeth) qui, lorsqu'elle était garde des Sceaux, savait très bien que la déchéance de la nationalité existait dans notre droit», a rapporté la secrétaire d'Etat, à l'issue du dernier Conseil avant les vacances.
«Elle l'avait renforcée, elle ne l'a pas supprimée puisqu'elle l'avait étendue aux personnes qui font des actes de terrorisme, ce qui est très bien par ailleurs», a-t-elle ajouté.
Chatel et Lellouche en rajoutent une couche
Pierre Lellouche a également rappelé, concernant la déchéance: «Ça existe dans le droit français, ça a été conforté par un gouvernement de gauche en 1998, par Mme Guigou.» «Contrairement à ce que disent les bons esprits, c'est déjà dans notre droit, la question étant de savoir si au-delà du terrorisme, cela doit s'élargir à certains actes de droit commun particulièrement graves comme le fait de tuer des policiers ou des gendarmes», a déclaré le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes.
«Le président a rappelé que la déchéance de la nationalité étai