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Libération

La préfecture refuse de lâcher l’hôtel particulier

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publié le 5 août 2010 à 0h00

Hôtel particulier de prestige à vendre dans le centre de Tours. Valeur : plus d’un million d’euros. Propriétaire : le conseil général d’Indre-et-Loire. Sa présidente, Claude Roiron (PS), veut céder ce bien pour boucler son budget en proie, comme beaucoup de départements, à des difficultés financières. Le problème c’est que le bâtiment est occupé par la secrétaire générale de la préfecture, numéro 2 dans la hiérarchie administrative. Et que les derniers préfets en poste, Patrick Subrémon et Joël Filly, refusent que leur secrétaire générale déménage.

«Je suis tenue par la loi de mettre à sa disposition un logement de fonction. Mais il me semble qu'un hôtel particulier, c'est un peu trop luxueux. Tout le monde doit se serrer la ceinture», justifie l'élue. A la préfecture, on reste évasif. Le service communication confirme que Claude Roiron a fait une demande «orale», tout en précisant que la superficie du logement ne faisait «pas plus de 450 m²».

Claude Roiron récuse tout traitement de défaveur : «Nous cherchons à vendre une partie de notre patrimoine pour dégager des marges de manœuvre et économiser les frais de fonctionnement de ces bâtiments. C'est aussi le cas du tribunal de Loches, fermé suite à la réforme de la carte judiciaire», raconte cette proche de Laurent Fabius. Depuis quelques mois, elle cherche à vendre l'hôtel particulier de fonction de son propre directeur général des services. «Nous avons, en contrepartie, acquis près de la gare un