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Libération

Affaires, retraites, remaniement: la suite en avant

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Deux députés analysent la situation du chef de l’Etat, sur fond de nouveau gouvernement à venir, de réforme qui fâche et de ministre dans la tourmente.
publié le 6 août 2010 à 0h00

Des vacances pour faire oublier l'affaire Woerth-Bettencourt et un remaniement à l'automne pour attaquer pied au plancher la dernière séquence de son quinquennat. Retiré au cap Nègre pour des vacances avec Carla Bruni-Sarkozy, le chef de l'Etat ne doit pas être aussi serein qu'il l'avait laissé paraître sur France 2, le 12 juillet. Tentant d'éteindre l'incendie de l'affaire Woerth, il avait murmuré à David Pujadas : «Je n'ai pas le droit de céder à l'agitation du milieu, je n'ai pas le droit de céder à la fébrilité du commentateur.»

Bloqué à 35% d’opinions favorables, ces trois semaines en bord de mer ne seront pas de trop pour mettre au clair sa stratégie de rentrée, décisive en vue de 2012 : garder François Fillon ? Dans le cas contraire, propulser MAM à Matignon ? Que faire d’Eric Woerth, rattrapé par ses conflits d’intérêts (Bettencourt, Wildenstein, César, Compiègne), alors que le débat sur les retraites arrive à l’Assemblée ? A quel point jouer la partition sécuritaire pour contrer le vote FN et complexer le PS ?

A l’Elysée, on mouline déjà des présélections de ministres pour une équipe resserrée dont l’objectif sera de préparer la voie au second titre de leur champion. Dernière hypothèse en vogue du côté du Château : faire entrer quelques ministres issus de la société civile dont le domaine de compétences est clairement identifié par l’opinion. Et procéder à un remaniement dès le mois de septembre, au lieu d’octobre comme annoncé.

A droite, à l’image de l’UMP Va