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Libération
Interview

«Garder François Fillon serait logique»

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Valérie Rosso-Debord, députée UMP, plaide pour un maintien de l’actuel Premier ministre :
publié le 6 août 2010 à 0h00

Députée de Meurthe-et-Moselle, Valérie Rosso-Debord, 38 ans, incarne la génération montante des parlementaires UMP. Fidèle soutien de François Fillon, elle souhaite que le Président tourne la page de l’ouverture.

Il reste moins de deux ans avant l’échéance électorale de 2012. Le remaniement qui s’annonce marquera-t-il un tournant du quinquennat ?

Nous sommes à un peu plus de la mi-mandat. Une grande partie des réformes annoncées a été réalisée. Je ne parlerais pas d’un tournant, mais de la dernière étape qui s’annonce, celle de la consolidation.

Si le remaniement est de grande ampleur, en particulier si l’on change de Premier ministre, ce sera plus qu’une étape…

Remanier et changer de Premier ministre sont deux choses différentes. Je pense que garder François Fillon serait logique. Il est très apprécié par la majorité parlementaire. Il a apporté la preuve que son discours exigeant sur les finances publiques était rationnel. Au moment où s’annonce le difficile débat sur la loi de finances 2011, cela plaide pour le maintien de François Fillon à son poste. Ce qui n’empêche pas de procéder à un remaniement en octobre, comme cela a été annoncé.

Eric Woerth a été affaibli par sa mise en cause dans l’affaire Bettencourt. Peut-il mener à bien la réforme des retraites et peut-il rester au gouvernement ?

Je ne suis pas d’accord avec vous. J’ai vu comment il défendait cette réforme devant la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale. J’ai été frappée par sa force dans un dossier très technique qu’il maîtrise parfaitement. Ce n’est pas un homme affaibli.

Cette affaire, venant après d’autres difficultés et l’échec électoral des régionales, ne provoque-t-elle pas des tiraillements dans la majorité ?

Pour l’instant, cela s’est bien passé. La majorité, à l’initiative de Jean-François Copé, s’est mobilisée sur la réforme des retraites, avec la mise en place de quatre groupes de travail auxquels plus d’une centaine de députés UMP et Nouveau Centre se sont inscrits. Les débats ont été très francs. Nous avons levé des tabous, des