Patrick Pelloux, président de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf) déclare, ce mardi sur RMC, soutenir la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot après ses propos favorables à l'ouverture de salles d'injection de drogue.
«Elle a raison», déclare l'urgentiste, habituellement très critique à l'égard de la politique de la ministre. «OK, ça va faire peur à une certaine morale, c'est une révolution. Ca ne veut pas dire que tout le monde va se shooter. Encadrer ne veut pas dire que finalement, on accepte. Ca veut dire qu'on limite les risques. Lorsque Roselyne Bachelot dit: "on va faire ces salles de manière à autoriser et encadrer", ça permet au malade, parce que le toxicomane est un malade (...), de le remettre dans un circuit, (...) souvent de l'aider à sortir de la drogue», explique-t-il. «Il faut briser les tabous», ajoute-t-il.
Mme Bachelot avait annoncé le 19 juillet à Vienne en Autriche «une concertation avec tous les partenaires concernés et notamment les collectivités locales» sur les salles de consommation supervisées, des lieux où les personnes pourraient s'injecter des produits dans de bonnes conditions d'hygiène et sous supervision de personnel de santé. Un projet que la ministre de la Santé avait également annoncé lors d'une interview accordée à