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Libération

Au parc de la Bergère, la retraite au menu du PCF

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A Bobigny, les promeneurs sollicités pour une pétition.
par Sylvain Rolland
publié le 17 août 2010 à 0h00

Pas de vacances pour la contestation, en terres communistes. Mercredi 4 août, 17 h 30. A Bobigny (Seine-Saint-Denis), trois militants de la section PCF locale tentent de réveiller les promeneurs au parc de la Bergère. Objectif : faire signer la pétition sur les retraites que le Parti communiste déposera à l’Assemblée nationale le 7 septembre, jour de manifestation.

Sudoku. «On a déjà recueilli 52 000 signatures pour un objectif de 100 000sur toute la France», s'enthousiasme Benjamin Dumas, le secrétaire de section, la trentaine. Mais ici, même dans un fief PCF, ce n'est pas gagné. Avec ses deux camarades, Yentl, jeune militante de 23 ans et Diven, ancien conseiller municipal et retraité, Benjamin se heurte à la résignation des passants. Pour beaucoup, la réforme est inévitable. «Qu'est-ce qu'on peut faire, on va y passer de toute façon, non ?» soupire une employée municipale.

«A partir du moment où l'on vit plus longtemps, il faut peut-être travailler plus longtemps aussi», hésite Pascale Maryvonne, 43 ans, dérangée en plein sudoku. L'argument brandi par le gouvernement fait son chemin jusque dans l'électorat populaire de Seine-Saint-Denis.

Look décontracté et sourire avenant, Benjamin contre-attaque : «Pourquoi devrait-on travailler plus longtemps sous prétexte qu'on vit plus longtemps ? Il faut réfléchir à quelle société on veut. Est-ce qu'on travaille pour enrichir les patrons ou pour s'émanciper, vivre mieux ? La retraite, on l'a méri