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Sécurité : c’est la fête des maires

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Opposition comme élus de droite ont vivement réagi à la proposition du ministre Christian Estrosi de sanctionner les villes ne respectant pas leur «obligation de sécurité».
publié le 17 août 2010 à 0h00

Christian Estrosi en remet une couche. Après avoir proposé samedi de sanctionner les maires qui ne respectent pas leur «obligation de sécurité», le ministre de l'Industrie a récidivé hier en ciblant les élus socialistes qui, selon lui, «ne veulent pas jouer pleinement leur rôle en matière de prévention». Craignant la fronde des maires UMP, l'élu de Nice, apôtre des caméras de surveillance, s'est défendu de «stigmatiser» quiconque : «J'appelle à une union sacrée pour la sécurité, c'est comme ça qu'on gagnera.»

Belle tentative pour stopper la grogne de certains élus locaux de la majorité qui ont peu goûté les sorties d'Estrosi. «Punir les maires ? Ça ne me paraît pas acceptable, prévient Jacques Pélissard, député UMP du Jura, maire de Lons-le-Saunier et président de l'Association des maires de France. Les territoires dont nous sommes gestionnaires ont des ressources différentes, des types de délinquance différents. Les maires sont les mieux placés pour choisir leurs instruments de prévention.» Son collègue UMP de Mayenne, Yannick Favennec, fait le même constat : «Plutôt que de stigmatiser les maires et de pénaliser financièrement les municipalités, il serait plus efficace de mieux les accompagner dans leur mission de lutte contre l'insécurité.» Tandis qu'en soutien d'Estrosi, plusieurs élus UMP ont dénoncé une «posture idéologique» de la gauche. Et qu'Eric Raoult, maire du Raincy (Seine-Saint-Denis), s'est réjoui que le maire de Nice ait