C’est le Sarkoboy qui monte. Le politique sorti tout droit des jupons niçois de son mentor Christian Estrosi, qui se démène corps et âme en faveur des dogmes sécuritaires de la Sarkozie. Eric Ciotti, 44 ans, député et président du conseil général des Alpes-Maritimes, est le porte-flingue en vogue du chef de l’Etat depuis le discours de Grenoble du Président, fin juillet. «Monsieur sécurité» de l’UMP depuis 2009, Eric Ciotti a gagné cette année ses galons dans la garde rapprochée sarkozyste comme rapporteur de la Loppsi 2, loi sur la sécurité intérieure, et grâce à sa proposition de loi sur la suspension des allocations familiales par les inspecteurs d’académie en cas d’absentéisme scolaire prolongé. Mesure dont il s’est fait le défenseur dans son département.
«La meilleure des préventions, c'est d'abord la crainte de la sanction», claironne le Niçois. Peu importe si son opposition et les professionnels de l'éducation dénoncent des restrictions budgétaires, notamment sur la prévention spécialisée, l'homme veut étendre la recette en rendant responsables au pénal les parents de mineurs délinquants : jusqu'à deux ans de prison et 30 000 euros d'amende pour les parents de jeunes délinquants qui ne respecteraient pas un «plan de probation».«La lutte contre la délinquance des mineurs n'est pas seulement l'affaire de l'Etat et de la société mais aussi celle des parents», justifie le député. Le risque d'inconstitutionnalité existe. Il réfute et refuse qu'on