Asurenchérir dans le discours sécuritaire, le ministre de l'Industrie et maire de Nice, parrain politique d'Eric Ciotti, a-t-il franchi la ligne jaune ? Hier, le ministre de l'Intérieur a sévèrement recadré Christian Estrosi. En déplacement à Toulon, Brice Hortefeux a rendu un vibrant hommage à l'action des maires en matière de sécurité. «Les maires ont été élus par nos concitoyens, ils sont des partenaires naturels de l'Etat avec qui s'engage un dialogue respectueux», a-t-il insisté, prenant le contre-pied de Christian Estrosi qui, dans une interview au Journal du dimanche, demandait que les maires «qui ne se conforment pas à leur obligation de prévention de la délinquance soient condamnésà une très forte amende».
Hortefeux ne s’est pas contenté de cette mise au point. Pour que son message soit reçu cinq sur cinq par les élus locaux, le ministre de l’Intérieur s’est fendu d’un coup de fil au président de l’Association des maires de grandes villes de France, qui n’est autre que le maire PS de Grenoble, Michel Destot, pour l’assurer en termes non équivoques que l’initiative du maire de Nice n’engageait que lui et n’avait en aucun cas l’aval de l’Elysée.
Le porte-parole du gouvernement a aussi confirmé que la ligne Estrosi n'avait rien d'officiel. «L'idée d'un pacte entre les communes et l'Etat, en matière de sécurité, est nécessaire», a expliqué Luc Chatel sur Europe 1. Mais «elle doit se faire sous forme d'un contrat, pas de san