«Quand on voit Groix, c'est qu'il pleut, et quand on ne voit pas Groix, c'est qu'il va pleuvoir», philosophe un Breton du continent sur le bateau parti de Lorient. Surprise, après trois quarts d'heure de traversée, il fait soleil à l'embarcadère. «Ici l'air est frais comme du champagne», pétille Eva Joly en nous accueillant. «Et il fait beau par demi-journée.» Lundi, avant les journées d'été d'Europe Ecologie (EE) et des Verts, qui s'ouvrent aujourd'hui à Nantes, Eva Joly nous reçoit dans sa maison de pêcheur, achetée il y a huit ans. Elle sera cette année la principale attraction du raout écologiste. Car c'est dans le grand bain de la présidentielle de 2012 que l'ex-juge de l'affaire Elf s'apprête à plonger. Et Cécile Duflot ne fera pas barrage. «Je pense que je n'ai pas les épaules suffisantes», reconnaît la secrétaire nationale des Verts dans une interview publiée aujourd'hui par le Nouvel Observateur : «Je me dis que j'en ai peur. La présidentielle, c'est une tuerie.»
«On devait se voir cet été, mais ni l'une ni l'autre n'avons eu le cœur de quitter nos familles», confie Joly. Qui n'a pas croisé non plus l'autre résidente de marque de l'île : Dominique Voynet, sénatrice et maire verte de Montreuil (Seine-Saint-Denis). A Groix, il n'y a pas de menu fretin, même au faîte de l'église où trône une girouette : «C'est un thon», précise l'eurodéputée en passant devant. Et cette maison blanche ? «Celle de