Ancien de Greenpeace, Yannick Jadot pourrait être un des porte-parole du nouveau rassemblement issu d’Europe Ecologie (EE) qui doit voir le jour à la mi-novembre. Il analyse les points de blocage entre Verts et non-Verts.
Daniel Cohn-Bendit plaide pour un duo Duflot-Jadot à la tête d’Europe Ecologie. Pourquoi la direction des Verts bloque-t-elle ?
On avance. Il y a des tensions autour de la future direction, car on n’a pas eu le temps de réfléchir à cette question. Nous sommes arrivés à Nantes en pensant que le débat concernait plutôt la nature de notre rassemblement. Comme nous avons obtenu dès mardi un consensus sur la perspective d’un mouvement unifié, la question se pose. Il est souhaitable que les instances de direction soient équilibrées et qu’il y ait une forme de binôme à la tête d’EE. Cécile Duflot est totalement légitime. Reste à trouver collectivement l’autre personne.
Pourquoi Cohn-Bendit en fait-il un casus belli et menace-t-il même de démissionner ?
La crainte de Dany est celle d’un deal : Eva Joly à la présidentielle et les Verts à la tête d’un futur EE-Les Verts relooké sur le mode NPA-LCR. Notre responsabilité est d’éviter cet écueil.
Qu’en est-il du ticket «Joly-Duflot» pour la présidentielle ?
La candidature d’Eva Joly fait consensus. Sa campagne sera collective, mais elle se fera autour de la candidate, ça ne peut être un ticket, quelles que soient les qualités de Cécile Duflot.
Sur les retraites, Duflot et Joly défendent le départ à 60 ans. Cohn-Bendit trouve ce dogme «débile» et se demande si «on est réactionnaire si on est pour la retraite à 62 ans et révolutionnaire pour la retraite à 60 ans». Quelle est la ligne d’EE ?
Le projet de loi Fillon nous impose de défendre le départ à 60 ans, car c’est le levier de la réforme le plus injuste. En revanche, dans le cadre de nos propositions pour 2012, nous devons d ébattre d’un possible étalonnement du départ de 55 à 65 ans, selon les critères de pénibilité, d’exposition à la maladie et de choix personnel. On doit s’adapter à l