A Nantes, les écologistes ont fait un bond en avant. Et se sont bien pris la tête. Samedi soir, Cécile Duflot, la patronne des Verts, et Eva Joly, la candidate présumée d'Europe Ecologie (EE) à la présidentielle de 2012, ont clôturé en duo trois journées d'été à remous. L'ex-juge de l'affaire Elf s'est fait ovationner par mille militants debout en fustigeant la politique sécuritaire «populiste» de Sarkozy.«Il y a les accents de Marseille, de Béthune, de Strasbourg, des Roms, des Italiens… On a du mal à les entendre dans notre société. D'une certaine façon, je les représente aussi», a-t-elle lancé à la tribune, avec sa syntaxe aléatoire, ses histoires anticorruption qui tournent en rond et «sa voix faible». Qui porte pourtant déjà loin et fait consensus dans les rangs.
Mercredi, Verts et non-Verts s'étaient mis d'accord pour aboutir dès la mi-novembre à Lyon à un «mouvement unifié». Et Cécile Duflot avait lâché qu'elle «n'avait pas les épaules» pour la présidentielle, éteignant une autre source de conflit entre Verts et EE. Plus de 2 000 militants - deux fois plus qu'à Nîmes l'année dernière - ont planché sur leur projet, se demandant même à quoi ressemblerait un ministre de l'Intérieur vert. Il devrait aussi, estiment-ils, lutter contre les violences faites aux femmes et la délinquance financière.
Gardien. Pourtant, un sentiment de gueule de bois persistait hier, après de vives tensions sur l'organisation et le péri