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PROPOS RECUEILLIS

«La politique sécuritaire du gouvernement, ça ne ressemble à rien»

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Capture d'écran réalisée sur la vidéo diffusée par Le Monde.fr, le 10 septembre 2009. (© AFP photo AFP)
par RICHARD POIROT
publié le 23 août 2010 à 16h10
(mis à jour le 23 août 2010 à 19h03)

Amine Benalia-Brouch en a marre. Le jeune homme, qui a connu la célébrité bien malgré lui lors du dérapage d'Hortefeux sur les «Auvergnats», quitte l'UMP. «Je ne renouvellerai pas mon adhésion à l'UMP et je renverrai ma carte», déclare-t-il à Liberation.fr.

Un rejet qui fait suite à la surenchère du gouvernement en matière de sécurité et de lutte contre l’immigration.

«La politique sécuritaire du gouvernement, ça ne ressemble à rien. J’étais déjà opposé au débat sur l’identité nationale. Et maintenant, on s’attaque aux Roms, ce n’est pas correct. C’était du temps de Vichy, ça.»

Il dénonce aussi le projet de Sarkozy d'étendre la déchéance de la nationalité: «C'est nouveau, ça. On nous prête la nationalité, on ne nous la donne pas. Et c'est M. Estrosi qui va nous la prêter? C'est n'importe quoi [le ministre de l'Industrie, farouche partisan de l'extension de la déchéance de la nationalité, avait déclaré "Français ou voyou, il faut choisir", ndlr]. Avec cette politique, le gouvernement est sûr d'opposer les Français les uns aux autres.»

Mais la colère du jeune barman n'est pas uniquement provoqué par la politique menée par le gouvernement. Après l'affaire Hortefeux, où celui-ci déclarait : «Quand il y en a, ça va, c'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes», il avait diffusé une vidéo dans laquelle il défendait le ministre de l'Intérieur. S'en sont suivis des tombereaux d'insultes racistes et de blagues de mauvais go