L’étonnant silence de François Fillon sur la sécurité, redevenue durant l’été le cheval de bataille de Nicolas Sarkozy, relance les spéculations sur son départ lors du remaniement prévu par l’Elysée.
Depuis le discours musclé du chef de l'Etat à Grenoble le 30 juillet, les membres de la majorité n'ont cessé de commenter - pour le soutenir ou le critiquer - le virage à droite du président dans sa stratégie de reconquête d'une partie de son électorat. Pas le Premier ministre.
Sans surprise, l'entourage de l'intéressé assure qu'il n'y a pas l'ombre d'un différend sur ce thème entre les deux hommes: «Zéro sujet!». Mais pour un homme qui n'est pas du genre à laisser grand chose au hasard, ce silence est éloquent.
«On peut y lire une certaine forme de distanciation», euphémise un ministre. «Quand Fillon n'est pas d'accord il se tait», décrypte encore une source gouvernementale, qui estime que «la sécurité, ce n'est pas trop son truc».
Après une première marque d'émancipation sur la «rigueur» - terme revendiqué par le Premier ministre mais toujours banni à l'Elysée - cette prise de distance tacite vient, selon certains, accréditer l'hypothèse d'un départ lors du remaniement programmé après la réforme des retraites.
Col Mao
Même la tenue estivale arborée par François Fillon la semaine dernière lors de la réunion avec le ch