L'espoir renaît à gauche. Depuis six mois, la cote du président de la République était déjà basse, sous la barre des 40% d'opinions favorables. Pour autant, le souhait d'une victoire socialiste à la présidentielle était loin d'être évident. Cette fois l'attente est forte. Les Français veulent un(e) président(e) de gauche : c'est ce que montre le sondage Viavoice pour Libération (1).
Pour la gauche, c’est une excellente nouvelle. C’est aussi une énorme responsabilité pour ses dirigeants. Il leur sera difficilement pardonné de compromettre l’alternance annoncée par des rivalités d’ego (lire page 3). Le rendez-vous des socialistes de La Rochelle, vendredi, sera à cet égard très attendu.
Les écologistes, eux, semblent avoir compris la leçon. Au-delà des sautes d’humeur de «Dany», «Cécile», «Jean-Vincent» et les autres (lire page 4), ils tirent déjà bénéfice de leur apparent consensus sur la candidature d’Eva Joly.
Quant à la droite, la surenchère sécuritaire (lire page 5 la réponse de Laurent Joffrin à Brice Hortefeux) n’a pas réussi à faire oublier ses liaisons dangereuses avec le monde de l’argent, révélées par l’affaire Woerth-Bettencourt. Elle ne convainc pas sur la sécurité et n’est pas crédible sur la morale. Six enseignements se dégagent de notre sondage :
55 % des Français souhaitent une victoire de la gauche…
Rarement l'écart entre ceux qui veulent la victoire de la gauche et ceux qui ne la souhaitent pas (35%) aura été aussi important. «Ce différentiel de 20 p