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Libération

Un tournant propice aux chicanes ?

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Le regain de popularité de la gauche pourrait se heurter aux conflits d’ego.
publié le 23 août 2010 à 0h00

Elle revient ! Pas encore au pouvoir, mais, c’est un premier pas, dans les bonnes grâces de l’opinion. Pour la gauche, rentrée politique rime avec changement climatique. Entre deux universités d’été, celle des écologistes, qui s’est achevée samedi à Nantes, et celle des socialistes, qui démarre vendredi à La Rochelle, le retour au boulot se révèle infiniment moins cafardeux que ces trois dernières années. Alors que 55% des Français espèrent une victoire de la gauche en 2012, et que 50% estiment qu’elle remporterait la présidentielle, mère de toutes les batailles électorales, si celle-ci avait lieu aujourd’hui, l’odeur du pouvoir exécutif chatouille de plus en plus les narines de l’opposition. Reste à savoir si celle-ci saura résister à la tentation du bourre-pif qui, à l’approche des échéances, la saisit immanquablement.

Bien sûr, ce regain de forme repose avant tout sur l’impopularité présidentielle. Nicolas Sarkozy n’a pas fini de payer l’addition d’un exercice 2009-2010 largement déficitaire politiquement, entre affaire Jean Sarkozy, raclée aux régionales et dossier Woerth-Bettencourt. La débauche d’énergie estivale sur le front de l’insécurité n’y a rien fait : la cote du Président ne redécolle pas. Mais la disgrâce n’explique pas tout. Le PS, premier parti d’opposition, regagne aussi en crédibilité. Ce qui n’allait pas de soi il y a quelques mois encore.

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