Une majorité qui s'enflamme, une cote de popularité qui ne décolle pas, «une envie de gauche» qui s'installe dans l'opinion (Libération de lundi), la France qui est montrée du doigt à l'étranger et le pape qui lui donne la fessée : Nicolas Sarkozy, c'est le moins qu'on puisse dire, aborde la rentrée en mauvaise posture. Avec, en sus, pour affronter la mobilisation syndicale du 7 septembre sur les retraites, un ministre, Eric Woerth, plus que fragilisé. Mais on peut faire confiance au boxeur Sarkozy pour traverser ces turbulences et ressouder sa majorité lors de la bataille parlementaire sur les retraites, dossier sur lequel il ne devrait, sauf énorme surprise, ne rien lâcher. A court terme, la gauche aurait tort de se réjouir trop vite des malheurs du chef de l'Etat. Le candidat Sarkozy, lui, vient en revanche de subir deux revers bien plus inquiétants. Le premier est d'ordre économique. Sans reprise forte de la croissance, et elle vient d'être révisée à la baisse pour 2011, Nicolas Sarkozy sait que l'électorat populaire lui renverra à la figure sa promesse du «travailler plus pour gagner plus». Le même électorat populaire pourrait ne pas être dupe de l'opération de séduction amorcée cet été avec le virage sécuritaire de l'Elysée. Là encore, le candidat sera renvoyé au bilan du président. Et il n'est pas fameux. Surtout, à trop vouloir jouer ces dernières semaines avec le feu sécuritaire, Nicolas Sarkozy s'est brûlé. Il y a là de quoi perturber sa future stratégie d
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