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Interview

«Je ne veux plus porter de campagne»

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Daniel Cohn-Bendit, le leader d’EE, revient sur les journées d’été de Nantes et analyse la fusion entre les écologistes.
publié le 25 août 2010 à 0h00

Aux journées d’été du rassemblement écologiste, le week-end dernier à Nantes, les Verts ont accepté de fusionner avec Europe Ecologie (EE) en un mouvement unifié qui naîtra aux assises de Lyon, en novembre. Et la candidature à la présidentielle d’Eva Joly, eurodéputée EE, a été mise sur orbite. Pourtant, Daniel Cohn-Bendit y est apparu fort critique. Depuis Porto Alegre, où il doit rencontrer Marina Silva, la candidate verte à la présidentielle au Brésil, le leader d’EE s’explique.

A Nantes, selon Cécile Duflot, vous auriez fait le «Schtroumpf grognon» ?

Ce n’est pas «un caprice de Dany». Mais des différences politiques que j’exprime. Depuis le début, Europe Ecologie a pour vocation de dépasser toutes les organisations écologistes pour devenir un grand mouvement. Dans ce processus, la direction des Verts avance à reculons depuis deux ans. Aujourd’hui, ils acceptent une force unifiée, notamment du fait de leur faiblesse : la moitié des militants verts d’Ile-de-France n’ont pas renouvelé leur carte, soit un quart des troupes. Ce que je veux, c’est aboutir à quelque chose de nouveau et pas simplement à des Verts renouvelés.

Vous êtes-vous senti marginalisé par le duo Eva Joly-Cécile Duflot ?

C’est drôle qu’on puisse inventer des choses à ce point. Tout le monde sait que j’étais sceptique sur une candidature EE à la présidentielle. Ils m’ont persuadé de son intérêt, j’ai compris. Puis il y a eu l’idée de la candidature d’Eva, que j’ai soutenue. Mais pendant plusieurs mois, non pas Cécile Duflot, mais ses proches, ont martelé que la candidate naturelle, c’était elle. Cécile ne veut pas se présenter. Maintenant, ils nous d