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Libération
Interview croisées

«Il n'y a pas de boulevard pour la gauche»

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A la gauche du PS, le PCF et le PG tiennent aussi leur université d'été ce week-end. Retraites, surenchère sécuritaire, 2012: le communiste Patrice Bessac et Eric Coquerel, du Parti de gauche, analysent les enjeux de cette rentrée politique.
par Recueilli par LAURE EQUY
publié le 26 août 2010 à 20h30
(mis à jour le 26 août 2010 à 20h32)

Seignosse (Landes) pour les uns, Grenoble pour les autres. Alors que les ténors socialistes se retrouvent à partir de vendredi à La Rochelle, communistes et amis de Jean-Luc Mélenchon font aussi leur rentrée ce week-end. Une université d'été et, pour le Parti de gauche, des «Remue-méninges» qui seront dominés par la réforme des retraites avant la journée d'action du 7 septembre.

Comment PCF et Parti de gauche comptent-ils répondre au tournant sécuritaire pris par l’exécutif cet été? Faut-il, à votre tour, parler de ce dossier?

Patrice Bessac, porte-parole du PCF: Lors de notre université d'été, nous débattrons notamment des nouvelles figures du populisme et de la stratégie de Nicolas Sarkozy. Je proposerai aussi, dans le mois de septembre, que l'on ouvre la réflexion sur la sécurité à travers plusieurs enjeux (police, justice, ville, toxicomanie). Mais cette tentative de diversion ne doit pas faire oublier les problèmes sociaux, nous ne lâcherons pas ce terrain.

Eric Coquerel, secrétaire national du PG: La sécurité est un droit pour tous les citoyens mais la droite tente le même coup d'esbroufe depuis des années, dès qu'elle a des difficultés politiques. Personne ne peut se laisser piéger. Mais il sera difficile, ce week-end, de ne pas parler des déclarations de Nicolas Sarkozy car au-delà de ces grosses ficelles, il a remis en cause les fondements républicains.Le dérapage est gravissime.

La réforme des retraites sera a