Certains l'ont trouvé «solennel». D'autres «professoral» et même «un peu triste». Convoqué pour le Conseil des ministres, le gouvernement au grand complet a eu droit, hier matin à l'Elysée, au traditionnel briefing de rentrée du chef de l'Etat.

De ses trois semaines sous le soleil du cap Nègre, la luxueuse résidence d’été de sa belle-famille, Nicolas Sarkozy rentre donc bronzé mais grave. En introduction du Conseil, il a, très exceptionnellement, donné lecture d’un discours écrit. Et pour qu’il en soit fidèlement rendu compte, on l’a vu, en fin de réunion, remettre son texte en mains propres au porte-parole du gouvernement, Luc Chatel.

Obama. Sur la politique sécuritaire, vivement critiquée jusqu'au-delà des frontières (lire pages 2 à 4), le chef de l'Etat a paru confirmer le recentrage opéré la veille par son Premier ministre, François Fillon. Ferme sur le cap - «nous ne céderons pas à ceux qui cherchent la polémique systématique et nous ne devons pas tomber dans une confrontation stérile» - Sarkozy a appelé ses ministres à «redoubler de dialogue, de pédagogie, face aux inquiétudes et interrogations».

Pour le reste, les ministres sont priés de s'en tenir, sans faire de zèle, au déjà très musclé discours prononcé à Grenoble le 29 juillet : c'est «la seule référence» qui vaille, «le gouvernement est chargé de mettre en œuvre cette politique, ni plus, ni moins», a insisté le chef de l'Etat.

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