Le Vincent Peillon nouveau est arrivé. Tout en intellect, en esprit critique et en réflexion métaphysique. Pratiquement disparu des écrans radars depuis le retentissant lapin télévisuel posé à Arlette Chabot, en janvier, le député européen fera son grand retour sur la scène socialiste samedi à l'université d'étéde La Rochelle. A l'occasion d'un débat sur «la question sociale» et dans le costume du penseur de fond. L'ancien porte-parole du parti prévient : «Je n'entre plus dans ce jeu qui consiste à commenter les positionnements des uns et des autres. "Il faut que je compte mes amis", "Je suis proche d'Untel ou d'Untel", c'est fini.»
Juré, craché : terminé les opérations d'appareil, les manœuvres partisanes et autres petits arrangements entre camarades. Ces six derniers mois, pendant lesquels il s'est retiré dans son cocon, Vincent Peillon assure avoir fait sa mue. Affligé, dit-il, par «l'abaissement du débat public. Pas de débat d'idées, juste l'émotion, l'invective, une sorte de présent perpétuel où un instant en chasse un autre. Je ne voyais plus l'intérêt d'être pris dans ce maelström. Je voulais réfléchir à ce qu'on doit faire pour 2012. J'avais besoin de ce détour».
Blessures. Cette retraite monacale, toute en abstinence médiatique, avait aussi pour but de panser les blessures reçues à Dijon, en novembre 2009, quand il s'était violemment affronté à Ségolène Royal pour le contrôle du courant l'Espoir à gauche. Moins dans le costume du pen