C'est jeudi, à la veille de l'université d'été du PS, qu'il s'est jeté à l'eau. Le député et président du conseil général des Alpes de Haute-Provence, Jean-Louis Bianco, a confié qu'il «n'exclut pas» de se présenter aux primaires socialistes en vue de 2012. Une ambition confirmée par le titre du livre que ce proche de Ségolène Royal publie dans les prochains jours: «Si j'étais président»...
Votre possible candidature au PS signifie-t-elle que vous prenez-vos distances avec Ségolène Royal?
Non. J'ai évidemment informé Ségolène Royal, qui m'a dit que c'était bien, utile. Je lui garde toute mon amitié. Je ne suis pas du tout en train d'oublier Ségolène, elle est et peut encore être. J'insiste là-dessus.
Pour moi, c'est un cheminement, je tourne toutes les semaines dans les sections de Désirs d'avenir. J'ai des choses à dire qui me sont propres, des idées originales que je veux mettre dans le débat.
Lesquelles?
Nous socialistes, avons un socle mais notre discours n'est pas encore assez net et tranchant, il nous faut quelques arrêtes. Il faut que l'on soit capables d'identifier des propositions très concrètes à faire dans les cent premiers jours: sur la précarité des jeunes, le pouvoir d'achat, l'emploi, etc. Et puis, les Français attendent de la morale: il faut, par exemple, supprimer les stock-options. Il faudra dire des choses qui sont dures à entendre, il y aura du sang et des larmes. Il y a un risque que des gens crient, s'en aillent. Tant pis!