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Libération
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Comment la gauche peut rebondir

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publié le 27 août 2010 à 0h00

Jacques Julliard secoue la gauche. Historien, polémiste, figure intellectuelle du progressisme, l'éditorialiste du Nouvel Observateur se lâche dans Libé. Nous sommes heureux de publier, avec les éditions Flammarion, le débat de haute qualité qu'il a lancé dans nos pages Rebonds au début de l'année, augmenté de réflexions d'une urgente actualité, au moment où les partis de gauche se réunissent en université d'été. La compétition des leaders est intense, dit Julliard, mais le débat au sein des partis est mou. Voici donc vingt thèses Pour repartir du pied gauche, discutées par une pléiade d'intellectuels et d'élus de toute la gauche qui ont l'immense mérite de poser les questions de l'heure.

L’antisarkozysme, dit notre essayiste, ne fait pas une politique. Si elle veut l’emporter, l’opposition doit d’abord désigner son adversaire principal. Non pas tant l’UMP, qui n’est qu’un agent parmi d’autres du cours des choses, mais le néocapitalisme qui a conquis une grande partie de la planète, fait reculer d’un cran la civilisation contemporaine et laissé sur place une sphère politique dont la souveraineté de principe s’est vidée de sa substance. Jacques Julliard pointe le retard proprement philosophique qui affecte les progressistes des grandes démocraties. Les anciens clivages sont dépassés, dit-il, le camp réformiste doit se réunifier non pas autour d’un projet d’accompagnement social de la crise ou de la reprise, mais sur la base d’un projet de ru