Un mot résume assez bien la tonalité de la rentrée qu'effectuent aujourd'hui à La Rochelle les socialistes lors de leur traditionnelle université d'été : c'est le mot de confiance. Il existe actuellement dans l'opinion, comme le titrait Libération lundi, «une envie de gauche» et d'alternance en 2012. Mais la confiance n'est pas pour autant rétablie entre le principal parti d'opposition et les Français, qui restent sceptiques sur les capacités du PS, s'il était au pouvoir, à faire mieux que l'actuelle majorité. La farce du dernier congrès du Parti socialiste y est sans doute pour quelque chose. Mais le mal est plus profond : les Français doutent d'abord de la politique. La gauche ne peut s'en réjouir. Et le PS a, en la matière, un rôle crucial à jouer. Cela passe par la crédibilité de son projet présidentiel. Il a retrouvé sa voix d'opposant, mais n'est pas encore perçu comme une force de proposition. Martine Aubry a raison de placer le combat face à Nicolas Sarkozy sur le terrain des valeurs, l'actuelle dérive sécuritaire du gouvernement le prouve. Elle doit désormais démontrer que le Parti socialiste, sur les sujets clés, a les idées claires mais aussi des idées neuves. L'autre question de confiance est celle qui règne, ou plutôt qui ne règne pas, entre les principaux leaders socialistes. Comment retrouver celle des Français quand elle fait défaut entre camarades. Aubry, Royal, Hollande et les lieutenants de Strauss-Kahn, il faut l'espérer, présenteront à La Rochel
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