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L’UMP se droitise, le Nouveau Centre hésite

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Université d’été . Le parti d’Hervé Morin est partagé face au virage sécuritaire de son allié. Et le ministre pourrait prendre ses distances.
par Sylvain Rolland
publié le 27 août 2010 à 0h00

Le Nouveau Centre sur la voie de la rupture avec l’UMP ? Alors que les Jeunes Centristes lancent ce week-end leur université d’été à La Grande-Motte (Hérault), le parti navigue en eaux troubles, incapable jusqu’à présent de définir une position claire face au virage à droite de la Sarkozie.

«Mal à l'aise». D'un côté, une grande partie des parlementaires, adeptes de la discrétion pour ne pas menacer leur alliance avec l'UMP. De l'autre, les partisans de la rupture, qui estiment que l'électorat centriste ne se reconnaît pas dans ce tournant sécuritaire, et qui profiteraient bien de l'occasion pour lancer une précampagne présidentielle. Depuis le fameux discours de Grenoble du chef de l'Etat, fin juillet, les centristes marchent sur des œufs. Leur ligne de conduite : ne pas gêner leur mentor, Hervé Morin, ministre de la Défense.

Mais le silence d'Hervé Morin va prendre fin dimanche. Dans son discours, le président du parti abordera les polémiques du moment, et fera peut-être un pas vers la rupture. «Je me suis senti très mal à l'aise lorsque mes camarades de l'UMP ont fait le lien ente insécurité et immigration, a-t-il dit mercredi, devant une vingtaine de journalistes. Il faudrait plutôt parler de la complémentarité des cultures au lieu de les opposer. La France est riche de sa diversité. Si les héritiers de l'immigration sont plus représentés dans la délinquance, c'est avant tout car nous avons raté leur intégration.» Des propos proches de ceu