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Libération

Les présidentiables soignent leur ligne

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A dix mois du dépôt des candidatures pour les primaires, chacun prépare sa stratégie afin de peser sur l’orientation future du parti.
publié le 27 août 2010 à 0h00

Les socialistes sont de retour. A commencer par la première d'entre eux, Martine Aubry, qui a ouvert hier soir les préliminaires de leur traditionnelle université d'été de La Rochelle. La première secrétaire, qui s'exprimait à l'occasion du pot de la fédération de Charente-Maritime a tapé fort en dénonçant un «été de la honte pour la France», une France «abîmée, salie». Alors que la cote présidentielle demeure au plus bas, et que l'opinion commence à manifester un désir de gauche, les socialistes, malgré le léger crachin charentais, espèrent bien avoir le vent en poupe après trois ans de vaches maigres. «On vient parfois un peu plus séparés que cette année», a plaisanté Martine Aubry face aux militants, en faisant allusion au climat entre camarades, qu'on a effectivement connu plus tendu.

Reste qu'à dix mois du dépôt officiel des candidatures pour les primaires internes, la question du «dispositif humain» cher aux socialistes se pose plus que jamais et pourrait vite faire déraper les débats. Parce que l'ombre de Dominique Strauss-Kahn, qui écrase chaque semaine un peu plus les sondages, plane sur La Rochelle. Parce que François Hollande est fermement décidé à jouer sa carte. Et parce que Ségolène Royal, comme elle le confirme à Libération, entend bien peser sur la suite des opérations. Et «s'inscrire dans la durée».

MARTINE AUBRY La chef de l'opposition

Surtout, ne pas en parler. Martine Aub