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Analyse

Le clan Strauss-Kahn au milieu du gai

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Les lieutenants de DSK peinent à cacher leur joie devant les sondages flatteurs pour leur mentor, absent de La Rochelle.
publié le 28 août 2010 à 0h00

Loin des yeux, mais de plus en plus près du cœur des socialistes. Dominique Strauss-Kahn n'est pas physiquement à La Rochelle. «Il s'occupe du Pakistan», répète invariablement à qui veut l'entendre son lieutenant, Jean-Christophe Cambadélis. Mais à l'université d'été du PS, le spectre du directeur général du FMI hante ses camarades. Et ses 18 points d'avance sur Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle, dans un sondage TNS-Sofres du Nouvel Observateur (59% contre 41%), ne manquent pas de donner à l'hypothèse DSK une vigueur nouvelle. «Il est dans les esprits et dans les cœurs. Lui seul a la capacité de l'emporter», assure Gérard Collomb, le maire de Lyon.

«Nous sommes tous des strauss-kahniens, trompettent en s'embrassant les secrétaires nationales strauss-kahniennes Sandrine Mazetier et Marie-Pierre de La Gontrie. Tout le monde a la banane.» Avec en tête, le scénario de la victoire de Ségolène Royal aux primaires de 2006, qui avait écrasé ses rivaux - dont DSK - après un tsunami sondagier. Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France : «Les Français ont un raisonnement simple : "Quel est celui qui nous débarrasse le plus certainement de Sarkozy ?" Ils auront le même réflexe que pour Ségolène en 2006, qui était la seule à pouvoir battre Sarkozy…»

Discrétion. Sauf que le patron du FMI, tenu par son devoir de réserve, n'en est pas là. Il en est même très loin. Pour ne pas gâcher le specta