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Libération

Pour panser les élections, le NPA pense mobilisation

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publié le 28 août 2010 à 0h00

«Ça a été douloureux, mais on est toujours là !» Jacques se marre. Pour ce jeune retraité, l'année que vient de connaître le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) a été «chaotique», mais «nous sommes dans un chaos créateur», sourit-il, chapeau vissé sur le crâne sous 35°C. Réunies en université d'été à Port-Leucate (Aude), depuis mercredi, les troupes d'Olivier Besancenot peaufinent leur autocritique entamée après leur gamelle aux régionales (2,5%). Sous les chapiteaux, les 1 200 participants revendiqués étouffent et débattent du «socialisme du XXIe siècle».

Sur les tables, à l'ombre de la tonnelle à 200 mètres de la mer, on se livre, autour d'une bière ou d'un café, au bilan d'une saison compliquée. «C'est vrai qu'on s'est pris une énorme tôle électorale, concède Romain. On n'a pas été lisible dans les alliances, on n'a pas fait une bonne campagne.» L'étudiant de Pau, entré au NPA au moment de sa fondation en 2009, estime que son parti a «fait l'erreur de partir tout seul». Son voisin Thomas n'est pas d'accord : «Il aurait fallu être plus clair et être seul partout.»«Mais les élections, ça fout la merde, lui renvoie Romain. Se battre sur les retraites, contre le racisme…C'est plus simple et c'est l'essentiel.» Avec la bataille contre la réforme Woerth et les annonces de Sarkozy, les troupes sont ressoudées. A une table, de jeunes militants préparent un tarot : «Les