Menu
Libération

A La Rochelle, Aubry à l'offensive pour une «autre France»

Article réservé aux abonnés
François Hollande, Laurent Fabius, Séglène Royal et Martine Aubry le 29 août 2010 à la Rochelle. (© AFP Bertrand Guay)
par Laure EQUY, envoyée spéciale à La Rochelle
publié le 29 août 2010 à 16h10
(mis à jour le 29 août 2010 à 18h11)

A la Rochelle l'année dernière, c'était à la rénovation du PS – «de C comme cumul à P comme primaires» – qu'elle avait promis de s'atteler. Ce dimanche, c'est carrément «une autre France» que Martine Aubry ambitionne d'échafauder. Concluant ainsi une université d'été ostensiblement peace and love au cours de laquelle chacun s'est gargarisé de l'unité retrouvée, Martine Aubry a voulu, dans un discours d'une heure et demie, mettre les socialistes sur les rails de la reconquête, à 20 mois du scrutin présidentiel. «La droite veut tuer l'envie d'avenir, désenchanter l'avenir. A nous de montrer aux Français que cette autre France, elle existe.»

Mais avant de dérouler les grandes lignes de «cette alternative crédible», c'est dans son costume d'opposante qu'elle manifeste le plus d'aisance. Moquant le concept de «République irréprochable» de Nicolas Sarkozy, sévèrement plombé par l'affaire Woerth-Bettencourt, elle torpille sa politique sécuritaire, mesures anti-Roms «indignes», et «exécrable» proposition sur la déchéance de nationalité (lire ici), sa réforme des retraites «menée au pas de charge et doublement inacceptable» parce qu'«injuste» et inefficace et les «turpitudes de ses amis» qui ont «abîmé» la République. Elle enchaîne les formules contre la politique de Sark