Il va falloir s'y faire : Olivier Besancenot ne sera plus la voix du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA). Après un deuxième congrès prévu à la mi-novembre, les militants de l'ex-LCR auront de nouveaux porte-parole. Lassé d'être l'unique mégaphone, la star de sa formation depuis 2001 et double candidat à la présidentielle confiait fin juin dans Libération avoir «envie de prendre une place nouvelle dans la direction du NPA».«Les solutions intermédiaires, homéopathiques pour montrer les autres visages du parti, ne marchent pas, affirmait-il. Il faut se faire violence […] pour faire émerger un nouveau ou une nouvelle porte-parole, voire plusieurs.» L'idée qui se précise chez les anticapitalistes est d'avoir deux ou quatre nouvelles voix, avec hommes et femmes à égalité, «représentant la diversité» de la formation.

Reste que cette mise en retrait pourrait ne durer que quelques mois. Si le leader anticapitaliste aimerait passer son tour en 2012, son entourage ne voit personne d'autre que lui pour la présidentielle. «Pourquoi devrait-on choisir un autre candidat alors qu'on en a un excellent ? lance Pierre-François Grond à la direction. Il y a son souhait et la nécessité. C'est quelqu'un de très populaire, qui peut apparaître comme le principal représentant de la classe sociale.» Besancenot pourrait alors poser un temps sa casquette de porte-parole pour endosser une troisième fois, dès juin, le costume du candidat. «