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Libération

Aubry esquisse son «autre France»

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Très critique envers le chef de l’Etat, notamment sur la sécurité, la première secrétaire du PS, en clôture de l’université d’été, est restée floue sur le projet.
publié le 30 août 2010 à 0h00

Elle aurait reconstruit le PS. Martine Aubry est désormais prête à «construire une autre France», a-t-elle annoncé hier dans son discours de clôture de l'université d'été du Parti socialiste à La Rochelle. Vaste chantier. «La droite veut tuer l'envie d'avenir. Nous devons, nous, la gauche, montrer aux Français qu'une autre France est possible. Redonner cette envie d'un avenir collectif, c'est l'enjeu des mois qui viennent.»

Devant un parterre de ténors - Hollande, Fabius, Royal et Delanoë, sinon unis, du moins «sérénisés», dixit un militant -, la première secrétaire s'est d'abord posée en première opposante au chef de l'Etat. Sur son terrain de prédilection, celui des valeurs. Après son étonnant silence au mois d'août, destiné à ne pas tomber dans le piège sécuritaire du chef de l'Etat, elle a dénoncé une «République abîmée». «Cet été a été un été de la honte pour notre pays. Cette attitude de Grenoble n'est pas digne du président de la République.»

«Épreuve». A ses yeux, sont «indignes» «les évacuations brutales et les charters de Roms». Indigne encore, «cette proposition exécrable de déchéance de la nationalité», a-t-elle martelé, rappelant que «punir différemment deux citoyens français qui ont commis la même faute» est contraire à la Constitution. Indigne enfin, «le concept de présumé coupable» remis au goût du jour par «monsieur Hortefeux, qui ne sait plus quoi inventer pour être p