Un autre PS est-il possible ? Pendant les trois jours qu'a duré leur université d'été, les socialistes, et leur première secrétaire en tête, se sont échinés à faire la démonstration qu'ils étaient de retour. Et que leur récent succès aux régionales comme l'embellie qu'ils connaissent actuellement dans les sondages ne sont pas seulement le résultat mécanique de la disgrâce sarkozyste. Des quais de La Rochelle est d'abord remonté le refrain de l'unité. Soyons fair play : que n'aurait-on pas écrit si Martine, Ségolène, François, les amis de Dominique et les autres s'étaient ce week-end abîmés dans un mini-remake du congrès de Reims ? Ils ont brandi le talisman de l'union. Tant mieux. Mais nul besoin d'avoir une thèse en solférinologie pour savoir que cette camaraderie pas toujours franche demandera beaucoup d'intelligence collective pour perdurer. Le couplet sur la crédibilité retrouvée du PS entonné hier par Martine Aubry ? «Ce n'est qu'un début, continuez le débat», a-t-on envie de lui répondre, tant les pistes de réformes évoquées hier par la première secrétaire restent pour le moment floues. Les socialistes repartent en fait de la Rochelle avec un slogan : «Une autre France est possible.» Avec cette formule, Martine Aubry indique qu'elle continuera de combattre Nicolas Sarkozy sur le terrain des valeurs et de la morale. Il y a de quoi faire. Mais ce détournement hexagonal du slogan jadis cher à José Bové et ses amis «alters» pose en creux la question de savoir si l
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