Ne parlez pas à Jean-Luc Mélenchon de 2012 et de sa candidature à la présidentielle, ça l'agace… Hier, il a pris à témoin ses 400 militants réunis ce week-end en «remue-méninges» sur le campus de l'université de Grenoble (Isère) : «2012, c'est l'attrape-gogo, quand on parle de ça on ne parle pas du reste !» Le «reste», c'est d'abord la mobilisation sur les retraites qui reprend le 7 septembre, dans la rue et à l'Assemblée nationale : une «combinaison entre le bras de fer social et bras de fer politique», explique-t-il.

En cette rentrée, l'ex-socialiste fonce bille en tête avec deux priorités : la mobilisation pour défendre la retraite à 60 ans et le lancement, avec ses alliés du Front de gauche, d'un «programme partagé». L'adepte de la «révolution citoyenne» à la sud-américaine a les yeux qui brillent. Et pour «améliorer le rapport de force», le chef du Parti de gauche (PG) dégaine sa nouvelle arme : la demande d'un référendum sur le projet de loi du gouvernement.

«Potage». Avec ses camarades communistes, Jean-Luc Mélenchon joue pourtant la prudence. Fini les disputes postrégionales, aujourd'hui il s'agit d'élaborer un «programme partagé» du Front de gauche. Et c'est avec ses partenaires du PCF et de la Gauche unitaire qu'il compte le mettre sur pied. Le lancement est prévu pour la Fête de l'Humanité, mi-septembre, avant une série de rencontres publiques qui devrait durer jusqu'au printemps. «Nous voulons faire