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Eric Woerth sous pression à la veille du débat sur les retraites

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L'affaire Bettencourtdossier
Eric Woerth sortant du palais de l'Elysée à Paris le 25 août 2010. (© AFP Patrick Kovarik)
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publié le 31 août 2010 à 16h12
(mis à jour le 1er septembre 2010 à 8h31)

Les nouvelles révélations sur l’intervention d’Eric Woerth pour appuyer la demande de Légion d’honneur du gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt ont encore fragilisé la position du ministre du Travail, à une semaine du débat parlementaire sur les retraites.

Dans leurs éditions de mercredi, Le Canard enchaîné et L’Express ont affirmé que la police avait saisi récemment une lettre datée de mars 2007 dans laquelle l’ex-ministre du Budget et ex-trésorier de l’UMP demande à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, d’appuyer la demande de décoration de Patrice de Maistre, contrairement à ce qu’il a toujours assuré.

Le ministre du Travail a immédiatement démenti avoir été pris en flagrant délit de mensonge par ce courrier. «Je n'ai pas menti à la police, je n'ai pas menti aux Français», a répété M. Woerth à la presse en marge du Campus des jeunes de l'UMP à Port-Marly (Yvelines).

Dans la foulée, son avocat Me Jean-Yves Le Borgne a lui aussi certifié que le ministre n'avait pas «porté» le dossier d'attribution de la Légion d'honneur à M. de Maistre mais a concédé, pour la première fois, qu'il y avait peut-être donné un avis positif.

Alors au Budget, Eric Woerth a décoré M. de Maistre en janvier 2008, trois mois après l’embauche de son épouse Florence par le même M. de Maistre dans sa société chargé de gérer la fortune de l’héritière du groupe L’Oréal.

M. Woerth a toujours fermement démenti, aussi bien devant la presse qu’à la police, avoir