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Libération

Roms : Besson et Lellouche plaident à Bruxelles

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UE. Le ministre de l’Immigration et le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes ont défendu les expulsions, hier, devant les commissaires.
publié le 1er septembre 2010 à 0h00

Double opération de déminage, hier, pour le gouvernement. Tandis qu’à Paris Brice Hortefeux tentait de se justifier auprès du cardinal André Vingt-Trois, son collègue chargé de l’Immigration, Eric Besson, et le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Pierre Lellouche, s’expliquaient à Bruxelles.

Entre le prélat et le ministre de l'Intérieur (et des cultes), «le dialogue est constant et régulier», a souligné Hortefeux à l'issue de la rencontre, qui a duré trois quarts d'heure. «Nos préoccupations viennent d'un certain nombre de cas où les Roms vivent dans des situations de misère et de déchéance grave», a expliqué le numéro 1 de l'église catholique en France, se défendant d'intervenir dans le champ du politique.

A Bruxelles, à défaut de convaincre les commissaires européens, les ministres français ont fait salle comble auprès des journalistes. «Les points presse que j'ai pu faire dans cette pièce n'ont pas toujours eu le même succès», a ironisé Besson. «J'ai rarement vu autant de monde», a renchéri Lellouche. Tous les deux sortaient de leur séance d'explications d'une heure et demie avec la commissaire chargée de la Justice, Viviane Reding, et sa collègue aux Affaires intérieures, Cecilia Malmström.

«Illicites».«La France applique le droit européen dans toutes ses dispositions», a martelé Eric Besson, mais «la libre circulation ne doit pas servir de prétexte à des activités illicites, comme le trafic des êtres