Rien ne va plus, décidément, à droite. Sur fond de polémique autour du virage sécuritaire de Nicolas Sarkozy, alors que l’imminence d’un remaniement exacerbe ambitions et inquiétudes, le campus annuel des jeunes de l’UMP s’est achevé hier dans une ambiance morose. Limite sinistre, malgré le beau soleil qui chauffait la tentante piscine à débordement des Pyramides, centre de loisirs de Port-Marly (Yvelines) où les «jeunes populaires» organisaient leur traditionnel rendez-vous de rentrée avec leurs dirigeants.
Dans un climat de guerre ouverte au sommet de l'Etat, les responsables de la majorité ne se donnent plus la peine de célébrer leur unité. Chaque année, depuis 2007, ils ont pris l'habitude de souligner le contraste entre «la querelle des ego socialistes», telle qu'elle s'exprime aux universités d'été du PS à La Rochelle, et la cohésion de l'UMP, indéfectiblement rassemblée derrière Sarkozy. Rien de tel en 2010.
«Optimisme». A Port-Marly, le rassemblement clairsemé des jeunes militants UMP a pris des allures de naufrage. De mémoire de militant, on avait rarement vu si peu de parlementaires et de ministres aux divers ateliers proposés aux jeunes adhérents (sur de vrais bons thèmes de droite : «le travail encouragé»,«la nation respectée» ou encore «le mérite promu»). Il est vrai que le chef de file des députés UMP, Jean-François Copé, s'était employé à gâcher la fête en donnant, le matin même au Parisien, une inter