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Libération

Marine Le Pen cherche un job de fille au père

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FN . L’eurodéputée, en campagne interne en vue du congrès du parti, ressort les recettes paternelles.
publié le 2 septembre 2010 à 0h00

Marine Le Pen entame sa campagne de France. Archi-bronzée et entourée de ses soutiens, la vice-présidente du Front national a lancé, hier, au siège du parti à Nanterre (Hauts-de-Seine), son plan de bataille pour succéder à son père : occupation continue du pays et des médias. D'ici les 15 et 16 janvier et le prochain congrès du FN à Tours (Indre-et-Loire), elle a prévu une «tournée des fédérations» : cinquante déplacements pour elle, dont un premier, demain à Cuers (Var) ; le même nombre pour ses soutiens.

Opposée à Bruno Gollnisch, éternel numéro 2, l'élue du Nord-Pas-de-Calais qualifie cette campagne de «primaire interne», où les militants auront à choisir «le meilleur candidat pour l'élection présidentielle». L'air grave, devant un bataillon de drapeaux tricolores, l'eurodéputée fait dans le slogan : «La campagne pour la présidentielle commence dès septembre 2010.» Favorite du papa, la benjamine des Le Pen promet d'éviter les divisions dans un parti, où les scissions ont été légion. En revanche, elle refuse de débattre avec son challenger : «Etaler nos divergences ne serait pas positif pour notre mouvement.» Pas un mot non plus sur le nombre de militants appelés à désigner à voter.

Bien partie pour s'emparer de l'appareil créé par Jean-Marie Le Pen en 1972, Marine, 42 ans, compte faire du FN une «machine de guerre à la conquête du pouvoir», un «pôle de rassemblement à vocation majoritaire».Devant les journalistes, el