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Libération

Un solide réseau d’affinités électives

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publié le 2 septembre 2010 à 0h00

S’il devait n’en rester qu’une, ce serait Roselyne Bachelot. Elle est aussi expansive et extravertie que François Fillon peut paraître froid, réservé. Mais il peut tout pardonner à sa ministre de la Santé, qui le lui rend bien. Lors de l’éloge funèbre de Philippe Séguin, le 12 janvier à l’Assemblée nationale, François Fillon avait du mal à cacher son émotion. Roselyne Bachelot pleurait à chaudes larmes.

Fidélité gaulliste, fibre sociale, enracinement provincial, catholicisme discret : avec ces valeurs rassembleuses, François Fillon est reconnu par les parlementaires UMP et Nouveau Centre comme le chef de la majorité. Il peut compter, à l'Assemblée et au Sénat, sur un petit cercle de supporteurs inconditionnels. Mais il sait surtout fédérer bien au-delà des séguinistes historiques tout ce que la droite et le centre comptent d'élus ayant quelques prétentions dans le domaine social et la défense des «valeurs républicaines». Et quand il parle de rigueur, il a le soutien des défenseurs de l'orthodoxie budgétaire. «François est un très ancien parlementaire», souligne un député UMP, rappelant qu'il fut élu pour la première fois député à 27 ans, en 1981. Et comme il est aussi passé par le Sénat, en 2004-2005, il est à l'aise dans les deux assemblées. Responsable de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2006-2007, il maîtrise d'autant mieux l'appareil de l'UMP qu'il avait eu de 1997 à 1999, au RPR, la responsabilité des fédérations. Et dans le staff élyséen, Fillon peut compter s