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Libération

Les autres casseroles de la cuisine Woerth

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L’ancien ministre du Budget pourrait être mêlé à trois autres affaires extrajudiciaires.
publié le 3 septembre 2010 à 0h00

L’affaire Bettencourt est largement devenue l’affaire Woerth. Mais d’autres épisodes extrajudiciaires ont mis à mal le ministre. Décisions litigieuses et mélange des genres du trésorier démissionnaire de l’UMP.

L’hippodrome de Compiègne

En mars, l’Etat français cède l’hippodrome de Compiègne, un domaine de 57 ha en bordure de forêt et à un jet de pierre du centre-ville à la SCC (Société de course de Compiègne), qui l’occupe depuis 1891 moyennant un loyer annuel de 45 000 euros. C’est l’un des derniers actes d’Eric Woerth en tant que ministre du Budget, tutelle des courses de chevaux.

Le prix fait jaser : 2,5 millions d'euros, ce n'est même pas la valeur des 5 000 m2 de bâtiments nobles (de style anglo-normand) entourant la piste. Woerth se défend en martelant que le terrain est «tout simplement inconstructible», nonobstant le fait que la construction d'un restaurant panoramique soit au programme. Surtout, Woerth n'avait tout simplement pas le droit d'aliéner ainsi un domaine public. C'est ce que démontre le Canard enchaîné en révélant avant-hier une lettre d'Hervé Gaymard, alors ministre de l'Agriculture (cotutelle des courses avec Bercy), envoyée en août 2003 à la même SCC, qui déjà lorgnait sur l'hippodrome : «Compte tenu de la législation concernant les forêts domaniales, une cession par vente n'est pas possible.» Son successeur, Bruno Le Maire, n'osera pas contester la manœuvre de Woerth.

La succession César

Le 4 août, Libération révèle qu'Eric Woerth est directement inter