Tous derrière Eric Woerth. Telle est désormais la ligne officielle. Interpellé vendredi par des journalistes lors d'un déplacement en Côte-d'Or, Nicolas Sarkozy a répondu par un «oui» appuyé à la question «est-ce que vous apportez toujours votre soutien à Eric Woerth ?» La veille, Matignon publiait un communiqué se terminant ainsi : «Le Premier ministre tient à redire toute sa confiance à Eric Woerth, qui fait face à une campagne de dénigrement inacceptable ; Eric Woerth mènera à son terme au Parlement cette réforme des retraites qu'il a entreprise.»
Publié à une heure tardive, - 22 h 30 -, ce communiqué était tout autant destiné à couper court aux rumeurs de plus en plus insistantes de départ de Woerth qu’à rassurer l’intéressé. Car durant ce jeudi noir pour le ministre du Travail, il avait eu quelques raisons de penser que les plans du président de la République et du Premier ministre le concernant avaient changé.
«Menteur». Tout a commencé jeudi par un petit déjeuner devant les journalistes économiques et financiers, au cours duquel Eric Woerth a reconnu être intervenu en 2007 auprès du ministre de l'Intérieur de l'époque, qui n'était autre que Sarkozy, pour faire obtenir la Légion d'honneur à Patrice de Maistre, gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt et futur employeur de son épouse (Libération de vendredi). Cet aveu, qui rend peu crédibles ses déclarations précédentes, selon lesquelles Patrice de Maistre n'aurai