La séquence sécuritaire de l'été a surpris plus d'un Français : «Je trouve ça très étrange, explique une électrice de l'UMP. On n'entendait plus rien sur la sécurité et, d'un seul coup, on nous a sorti ça, les Roms, les gens du voyage…» Le sentiment que les Roms ont été stigmatisés est répandu et fermement réprouvé : «Nicolas Sarkozy a stigmatisé cette communauté, la rendant en partie responsable de la délinquance», regrette une femme. «Brice Hortefeux a dit qu'un vol sur trois en France est commis par un Rom, renchérit un homme. Dire cela, c'est comme manipuler les sondages !»
On regrette que, plutôt que d'accentuer la répression, on n'ait pas cherché à traiter le mal à la racine : «Il était nécessaire de se demander pourquoi ces gens étaient là et quelle mesure prendre pour les sortir de ces situations !» fait valoir un avocat. L'efficacité d'une politique renforçant les sanctions est contestée : «Je ne pense pas que ça va régler le problème, s'élève une mère de famille, on les renvoie, mais ils vont revenir…» La mise à l'affiche de la sécurité durant le mois d'août est comprise comme motivée par le souci de faire diversion : «Ils se sont acharnés sur cette communauté, alors qu'il y a plein d'autres soucis d'insécurité, pour dire : "On fait quelque chose". Mais ils sont dépassés», souligne une femme qui réside dans le Sud. «C'est une manière de détourner l'attention des Français, analy