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Portrait

Le choc frontal : Bruno Gollnisch

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publié le 6 septembre 2010 à 0h00

La carte de l’expérience

Universitaire brillant, longtemps dauphin désigné par le chef lui-même, Bruno Gollnisch jouit d’une réelle popularité au sein du FN. Avant que ce ne soit l’ensemble des adhérents qui élisent désormais les instances du parti, il arrivait dans le peloton de tête des élus au comité central, juste derrière Roger Holeindre, figure historique du FN, grâce aux voix des cadres intermédiaires et des délégués de chaque département. L’ancien délégué général du parti lepéniste peut se targuer d’une véritable expérience internationale acquise au cours de ses cinq mandats de député européen et de son passage à l’Assemblée de 1986 à 1988. Sa fidélité au leader du FN n’a jamais été prise en défaut. Il veut maintenir une ligne de «droite nationale» intransigeante. Pour les anciens et les durs du FN, il est le vrai successeur de Le Pen quand Marine n’en est que l’héritière.

Une garde moins rapprochée

«C'est un intellectuel», dit de lui Jean-Marie Le Pen. Et cela ne sonne pas forcément comme un compliment dans un parti qui voue plus un culte aux hommes d'action, aux baroudeurs qu'aux rats de bibliothèque. «Gollnisch ? Il est capable de beaucoup de choses. Il parle japonais par exemple», avait ironisé une fois Le Pen en petit comité.

Sa principale difficulté : son manque de relais au sommet de l'appareil frontiste. Les uns après les autres, les membres de sa garde rapprochée, Carl Lang, ancien numéro 3 du parti, Martial Bi