Une fille de bonne famille
L’atout maître de Marine Le Pen, c’est son patronyme. Dans ce parti qui cultive le culte d’un chef inamovible depuis la création du Front national en 1972, elle est la seule authentique et légitime dépositaire de la marque à la flamme tricolore.
Son père la soutient ouvertement dans la course à la succession contre Bruno Gollnisch. Depuis l’entre-deux-tours de la présidentielle de 2002, elle a assis sa notoriété dans les médias. En 2007, elle met la haute main sur l’appareil du parti et pousse vers la sortie tous ses opposants, proches de Bruno Gollnisch, dès lors marginalisé et seul. Ses bons résultats électoraux, lors des législatives de 2007 dans le Pas-de-Calais puis aux municipales d’Hénin-Beaumont en 2009, confortent sa stratégie de dédiabolisation du FN. Le Nord-Pas-de-Calais, le Grand Est, le Languedoc-Roussillon, une partie du centre de la France et de la Bourgogne constituent ses principaux bastions. Elle dispose au sein du FN d’une équipe de militants chevronnés et dévoués, qui mènent aujourd’hui sa campagne.
L’hostilité des anciens
Elle apparaît comme «la candidate favorite des médias du système», donc de«l'établissement», selon l'expression paternelle. Et ce n'est pas un compliment dans un parti autoproclamé «antisystème». Il est aussi reproché à Marine Le Pen de devoir son ascension au népotisme familial, d'être, disent ses ennemis, une«parfaite Grimaldi de Montretout»,