Bruno joue les filles de l’air. Et Marine pose, glamour et bronzée, en escarpins et robe à volants. C’était samedi à Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes) où se tenait le conseil national du FN. En principe à huis clos. Pas de journalistes présents donc pour écouter Bruno Gollnisch (60 ans), vice-président du Front national et eurodéputé, qui a quitté les lieux dès la mi-journée pour se rendre à un mariage. Mais à peine avait-il tourné les talons, que le huis clos était levé pour permettre à la presse d’entendre le discours de Marine Le Pen (42 ans), favorite dans la course à la présidence du parti créé par son père.
Ce conseil national est ainsi devenu une réunion de lancement de campagne interne pour la présidence au profit de la benjamine des trois filles du chef, marquant ainsi son entrée dans la prochaine campagne présidentielle. «Personne ne doit se tromper», a expliqué Marine Le Pen aux cadres du parti présents à Saint-Laurent : «Le congrès de janvier n'a pas seulement pour vocation de donner un président au FN, mais de désigner son présidentiable. Le vote du congrès fonctionnera en quelque sorte comme un mécanisme de primaire interne.» Les militants devront dire «quel est le meilleur candidat pour nous représenter à l'élection présidentielle. Ne pas prendre en compte cette réalité, c'est prendre le risque de la machine à perdre», a-t-elle insisté. Jean-Marie Le Pen a déjà sa propre réponse qu'il livre à qui veut l'entendre :«Marine est la plus q