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Déchéance de nationalité: Hortefeux nie tout désaccord avec les autres ministres

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Le ministre de l'Intérieur plaidait pourtant pour que les coupables de «polygamie de fait» soient déchus de leur nationalité. Mais seul le critère d'atteinte à la vie de représentants des forces de l'ordre a été retenu.
Les ministres de l'Immigration Eric Besson et de l'Intérieur Brice Hortefeux, le 25 août à Paris (© AFP Lionel Bonaventure)
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publié le 7 septembre 2010 à 10h16

Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, l'a promis, lundi, au soir de l'arbitrage du président de la République sur l'élargissement de la déchéance de nationalité: il n'y a «pas l'épaisseur d'un papier à cigarette» entre lui, les ministres concernés et le président de la République.

Nicolas Sarkozy a confirmé lundi matin sa volonté d'appliquer cette mesure aux Français naturalisés meurtriers de policiers et gendarmes, notamment, mais a renoncé à l'étendre aux faits de polygamie. «J'étais favorable à la déchéance de la nationalité dans un certain nombre de cas, la polygamie avec sa conséquence, la fraude aux prestations sociales, l'excision et la traite des êtres humains», a convenu Hortefeux, lundi soir, en marge de sa visite à la communauté juive de France à l'occasion du nouvel an juif.

«L'arbitrage a duré 2 minutes trente»

Mais Hortefeux a dû s'incliner, les autres, Eric Besson (Immigration) notamment, pointant un gros bémol juridique: «Il est apparu que des obstacles importants d'ordre juridique et constitutionnel ne rendaient pas cela possible et nous avons donc, immédiatement, unanimement, autour du président de la République, décidé d'aggraver les sanctions lorsqu'il y a fraudes aux prestations sociales liées à la polygamie de fait».

«C'est un signal important, fort, sérieux qui est adressé à ceux qui sont concernés», a-t-il jugé, en assuran