Le Parlement européen a finalement renoncé à mettre à l'amende ses élus absents lors d'un discours sur ses grandes priorités prononcé mardi à Strasbourg, à la suite de protestations de députés.
«Il faut une présence plus large lors des débats prioritaires mais nous avons encore besoin de réfléchir sur les moyens d'augmenter la présence des députés lors de ces débats. Cette fois-ci, la procédure de vérification des présences ne sera pas utilisée», a dit Jerzy Buzek, avant de céder la parole à José Manuel Barroso.
Une «erreur de relation»
Les chefs des groupes politiques au Parlement avaient prévu de frapper au porte-monnaie les élus qui snoberaient le discours du président de la Commission mais cette initiative a déclenché un tollé parmi les députés. Il était prévu qu'ils pointent lors du discours pour attester de leur présence effective, sous peine de sanction financière.
La méthode a provoqué l'indignation de certains députés. Lundi, à l'ouverture de la session, deux d'entre eux ont fait part de leur colère, sous des applaudissements nourris. «Nous sommes des députés librement élus et nous déterminons nous-mêmes nos priorités en notre âme et conscience», a déclaré le conservateur allemand Bernd Posselt. «Si on n'y renonce pas, les gens diront: "les parlementaires ne sont là que parce qu'ils ont été payés pour écouter Barroso"». «C'est une erreur de relation», a ajouté la libérale-démocrate britannique Sarah Ludford.
Un «discours sur l'état de l'Union» inédit
Dans le passé, les prestations orales du président de la Com